Un nouvel indice classe les vulnérabilités de 188 pays aux chocs climatiques

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Un nouvel indice classe les vulnérabilités de 188 pays aux chocs climatiques

La Columbia Climate School identifie 65 pays de la « zone rouge » dans quatre scénarios climatiques distincts.

43 pays d’Afrique subsaharienne, huit d’Amérique latine et des Caraïbes, six d’Asie-Pacifique, six du Moyen-Orient et deux d’Europe sont les plus menacés.

Avec le soutien de la Rockefeller Foundation, l’indice de vulnérabilité au financement climatique vise à combler le fossé entre l’évaluation des risques et l’allocation des fonds.

, /PRNewswire/ — La Columbia Climate School, avec le soutien de la Rockefeller Foundation, a dévoilé un nouvel indice qui intègre les vulnérabilités des pays aux cyclones, aux inondations, à la sécheresse, aux tremblements de terre, aux conflits et autres aléas avec leur capacité — en raison de la disponibilité et de l’accès au financement — à prendre des mesures de prévention, de redressement et de reconstruction. Illustrant les scénarios d’exposition aux risques actuels et futurs de 188 nations, le tableau de bord interactif de l’indice de vulnérabilité au financement climatique (CliF) identifie les 65 nations les plus à risque, les « zones rouges », dont les deux tiers se trouvent en Afrique. L’objectif global de l’indice de vulnérabilité CliF est de promouvoir des normes d’évaluation des risques plus complètes, de cibler les ressources en fonction des différents niveaux de vulnérabilité et, enfin, de déterminer comment atteindre plus efficacement les communautés confrontées à différents types de catastrophes et de risques financiers.

« Les chocs climatiques sont de plus en plus fréquents et intenses, mais de nombreuses nations confrontées aux menaces les plus graves sont également très endettées, ce qui limite leur accès aux marchés financiers », a déclaré Jeff Schlegelmilch, Professeur associé de pratique professionnelle du climat et directeur du Centre national de préparation aux catastrophes à la Columbia Climate School. « Les modèles d’aide traditionnels basés sur le PIB par habitant ou le niveau de revenu ne tiennent pas compte des risques uniques et croissants liés à l’exposition au climat, ni de l’accès limité aux capitaux pour gérer ces risques – l’indice de vulnérabilité CliF donne une image plus réaliste du risque, y compris de l’accès au financement pour faire face aux vulnérabilités climatiques ».

Les vagues de chaleur, les inondations et autres événements extrêmes causés par le réchauffement de la planète pourraient entraîner plus de 14,5 millions de décès et 12,5 milliards de dollars de pertes économiques mondiales d’ici 2050, selon le Forum économique mondial. Le Programme des Nations unies pour l’environnement estime également que le déficit annuel de financement de l’adaptation pourrait s’élever à 387 milliards de dollars par an et, en l’absence d’investissements significatifs, la Banque mondiale calcule que le changement climatique pourrait faire basculer dans la pauvreté jusqu’à 132 millions de personnes d’ici 2030. Dans le même temps, les coûts d’emprunt élevés et l’accès limité au financement maintiennent de nombreux pays dans un cycle de réaction et de récupération en cas de catastrophe climatique, sans véritablement progresser en matière d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets.

« Alors que les gouvernements du monde entier se préparent à la quatrième conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra la semaine prochaine, le fossé entre les objectifs de développement et le financement nécessaire n’a jamais été aussi grand », a déclaré Eric Pelofsky, vice-président chargé de la relance économique mondiale à la Rockefeller Foundation. « L’indice de vulné rabilité CliF lance un débat important sur les données qui devraient orienter les ressources limitées vers les pays vulnérables qui sont confrontés à d’immenses défis en matière d’accès au financement. En utilisant l’indice de vulnérabilité CliF, les donateurs et les bailleurs de fonds peuvent donner la priorité au soutien des pays qui vivent potentiellement à une catastrophe près de la crise ».

Principales conclusions :

  • Les utilisateurs de l’indice de vulnérabilité CliF peuvent filtrer les résultats selon quatre scénarios : en utilisant un calendrier de 2050 ou 2080, ainsi que des scénarios climatiques « optimistes » et « pessimistes ». Ces scénarios tiennent compte de divers degrés d’émissions, de croissance démographique et de collaboration internationale en matière d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets. Sur les 65 nations qui apparaissent dans la zone rouge, 47 restent dans cette catégorie dans les quatre scénarios.
     
  • Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays de la zone rouge, où le risque d’un aléa majeur et/ou d’une catastrophe est élevé et où l’accès au financement est de plus en plus limité. La quasi-totalité des 65 pays de la zone rouge sont des pays à revenu faible ou moyen, selon la définition de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et nombre d’entre eux abritent des populations dont la croissance est des plus rapides au monde.
     
  • Sur les 65 pays figurant dans la zone rouge, 43 (66 %) se trouvent en Afrique subsaharienne et comptent près de 1,2 milliard d’habitants. La population du continent africain devrait plus que doubler pour atteindre 2,7 à 3,7 milliards d’habitants d’ici 2070, et 21 pays sont en situation de surendettement ou risquent fortement de se retrouver en situation de surendettement. Les nations africaines qui apparaissent dans les 10 derniers rangs dans les quatre scénarios climatiques sont les suivantes : Angola, Burundi, Gambie, Guinée-Bissau, Érythrée, Lesotho, Malawi, Soudan du Sud, Soudan et Zambie.
     
  • Six pays de la région Asie-Pacifique figurent dans la zone rouge et abritent plus de 520 millions de personnes. En 2024, l’OMM a qualifié l’Asie de « région du monde la plus touchée par les catastrophes liées au temps, au climat et à l’eau ». Les six nations en question sont les suivantes : Bangladesh, Kiribati, Myanmar, Népal, Pakistan et Sri Lanka.
     
  • L’Amérique latine et les Caraïbes (ALC) abritent huit pays de la zone rouge et plus de 100 millions de personnes. La région ALC est vulnérable au changement climatique et nécessite des investissements compris entre 470 millions et 1,3 mille milliards de dollars pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, selon la Banque interaméricaine de développement. Sur les huit pays d’Amérique latine et des Caraïbes qui apparaissent dans la zone rouge, sept le font dans les quatre scénarios climatiques. Les huit nations en question sont les suivantes : Belize, Bolivie, Équateur, El Salvador, Guatemala, Haïti, Honduras et Venezuela.
     
  • Seules deux nations européennes figurent dans la zone rouge. Les deux nations, qui comptent 39 millions d’habitants, sont l’Ukraine et Chypre. Chypre apparaît dans les scénarios optimiste à l’horizon 2050, pessimiste à l’horizon 2050 et pessimiste à l’horizon 2080. L’Ukraine apparaît dans les scénarios optimistes à l’horizon 2050 et 2080.
     
  • Dans les quatre scénarios climatiques, huit des dix nations les mieux placées pour réagir sont membres de l’OCDE. Il s’agit du Danemark, de l’Estonie, du Japon, de la Norvège, de la Corée du Sud, de la Suisse, de la Suède et des États-Unis. Les pays non membres de l’OCDE qui figurent dans le top 10 sont la Chine, la Thaïlande et les Émirats arabes unis (EAU). La Chine apparaît dans les quatre scénarios climatiques, la Thaïlande dans les scénarios optimiste à l’horizon 2050 et optimiste à l’horizon 2080, et les Émirats arabes unis dans les scénarios pessimiste à l’horizon 2050 et pessimiste à l’horizon 2080.

Développé par une équipe interdisciplinaire du National Center for Disaster Preparedness, basé à la Columbia Climate School, et du Center for Global Energy Policy, à la School of International and Public Affairs de l’Université de Columbia et également centre affilié à la Columbia Climate School, l’indice de vulnérabilité CliF intègre des données sur la viabilité de la dette, l’intégration et la sophistication financières, ainsi que des considérations de gouvernance qui influencent les conditions de prêt.

Déclarations de soutien 

  • « L’indice de vulnérabilité CliF est un excellent outil qui guide l’efficacité des mesures de financement climatique pour les pays confrontés à des risques fiscaux et à des contraintes de marge de manœuvre budgétaire en raison du changement climatique. Cet outil s’inscrit dans le cadre des travaux de l’African Climate Foundation sur les plateformes d’investissement dans l’adaptation et la résilience, où nous cherchons à adopter des approches plus systémiques de l’adaptation en Afrique pour les pays souffrant d’un fort taux de surendettement. En s’attaquant de front au problème du risque climatique par le biais de mesures fiscales plus robustes, nous espérons trouver des moyens novateurs d’apporter un allègement fiscal ». ― Saliem Fakir, directeur exécutif, The African Climate Foundation
     
  • « La lutte contre la pauvreté infantile à l’échelle mondiale exige que nous travaillions collectivement pour apporter les bons types de financement aux bons endroits, à une échelle beaucoup plus grande. En particulier, les pays les plus vulnérables aux chocs climatiques et financiers ont besoin du plus grand soutien pour s’assurer que des investissements efficaces sont consacrés à la santé des enfants, à la nutrition et aux communautés résilientes – l’indice de vulnérabilité CliF joue un rôle clé en garantissant que des décisions critiques peuvent être prises de manière transparente et fondée sur des données ».Michael Hugman, économiste en chef et directeur mondial du climat, Fondation du Fonds d’investissement pour les enfants. 
     
  • « L’Afrique est en première ligne de l’impact du changement climatique et en subit les conséquences alors qu’elle y contribue le moins. Avec 43 des 65 nations les plus vulnérables de la zone rouge situées en Afrique subsaharienne, nous sommes confrontés à une menace terrible aggravée par un manque cruel de financement. L’indice de vulnérabilité CliF change la donne et met en lumière le besoin urgent d’établir des priorités de financement pour l’Afrique. Nous avons besoin de ces capitaux immédiatement pour renforcer la résilience, favoriser la croissance verte et défendre véritablement un développement intelligent sur le plan climatique, pour l’avenir de l’Afrique et du monde ». ― William Asiko, Vice President, Africa Regional Office, The Rockefeller Foundation
  • « Nous assistons à un changement significatif en Asie dans la manière dont les pays accèdent au financement climatique et le déploient. Des pays comme l’Inde et la Thaïlande jouent un rôle de premier plan qui ouvre la voie à d’autres pays de la région à imiter. L’indice de vulnérabilité CliF met en évidence à la fois les vulnérabilités et les opportunités financières qui en découlent, offrant ainsi aux gouvernements et aux donateurs une vision plus claire du paysage de l’investissement. Cette démarche est cruciale car les effets du climat s’intensifient et les déficits de financement continuent de se creuser, même dans les pays qui obtiennent de bons résultats. En offrant une image plus complète des risques et de l’état de préparation, l’indice aidera les pays à aller de l’avant avec plus de clarté, d’intention et de détermination pour atténuer le changement climatique et s’y adapter ». — Deepali Khanna, vice-présidente, bureau régional pour l’Asie, The Rockefeller Foundation
     
  • « L’indice de vulnérabilité CliF met en évidence les risques auxquels sont confrontés des millions de personnes vivant dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes. Cet outil arrive à un moment clé où les donateurs et les investisseurs ont besoin d’aide pour comprendre et prioriser les ressources ». Lyana Latorre, vice-présidente, bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes, The Rockefeller Foundation

À propos de la Columbia Climate School
Pour relever les défis urgents auxquels notre planète est confrontée, la Columbia Climate School a été lancée en 2020 afin de former les futurs leaders en matière de climat, de soutenir la recherche de pointe et de favoriser les solutions essentielles. Le National Center for Disaster Preparedness (NCDP), Columbia Climate School, à l’université de Columbia, s’efforce de comprendre et d’améliorer la capacité à se préparer aux catastrophes, à y répondre et à s’en remettre. Le NCDP se concentre sur l’état de préparation des systèmes gouvernementaux et non gouvernementaux, sur les complexités du rétablissement de la population, sur le pouvoir de l’engagement communautaire et sur les risques de la vulnérabilité humaine.

Voir l’index ici : https://financeadaptationindex.org/ 

Pour lire le rapport sur la méthodologie technique, rendez-vous sur le site : https://clifvi.org/wp-content/uploads/2025/06/Climate-Finance-Vulnerability-Index-Technical-Methodology.pdf 

À propos de la Rockefeller Foundation
La Rockefeller Foundation est une philanthropie pionnière qui s’appuie sur des partenariats collaboratifs aux frontières de la science, de la technologie et de l’innovation qui permettent aux individus, aux familles et aux communautés de s’épanouir. Nous faisons de grands paris pour promouvoir le bien-être de l’humanité. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur la promotion des opportunités humaines et l’inversion de la crise climatique en transformant les systèmes dans les domaines de l’alimentation, de la santé, de l’énergie et de la finance. Pour plus d’informations, inscrivez-vous à notre lettre d’information à l’adresse www.rockefellerfoundation.org/subscribe et suivez-nous sur X @RockefellerFdn et LinkedIn @the-rockefeller-foundation.

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